Une autre façon d'apprendre
« Invariant n° 27 : On prépare la démocratie de demain par la démocratie à l’école. Un régime autoritaire à l’école ne saurait être formateur de citoyens démocrates ». Célestin Freinet, Invariants pédagogiques, 1964.
Le « conseil de coopération » est la clef de voûte de l’école.
Il se réunit 2 à 4 fois par semaine, en fonction des besoins, et permet l’organisation collective de la vie et du travail.
Chacun peut proposer les points qu’il souhaite voir discuter à l’ordre du jour.
Tous les membres de l’école y participent, débattent et votent. La participation y est obligatoire.
Cette organisation est évolutive : le collectif des élèves et de l'équipe éducative la fait évoluer progressivement en fonction de ses besoins.
Quelques "règles de base" essentielles ne peuvent cependant être remises en débat :
- Celles qui fondent ce lieu, c'est-à-dire le fait qu'il s'agit d'une école (obligation de suivre le socle commun des connaissances et des compétences) et le refus de la violence;
- Celles dont le non respect pourrait entraîner la fermeture du collège (normes bâtiment, hygiène...).
L'équipe y ajoute son veto concernant l'utilisation des écrans récréatifs dans l'enceinte du collège: l'utilisation des ordinateurs est limitée aux recherches et usages liés aux projets.
Le conseil de coopération est un outil de formation, pour favoriser la responsabilisation, et dans une optique plus large : l’apprentissage de la vie en société et la citoyenneté, le développement de la capacité à fonder et défendre ses positions en les argumentant, la capacité à écouter et accepter le point de vue de l’autre, sens du collectif. Les discussions nécessaires à l’organisation de la vie collective sont aussi des occasions de prises de conscience, de réflexions et de responsabilisation.
En cas de transgression ou de conflit, nous utilisons l’écoute active, l’empathie, la bienveillance, la médiation et l’accompagnement, ainsi que les outils de la communication non violente.
Les difficultés sont rapportées au groupe ou à une délégation du groupe, qui analyse la situation et prend une décision, en suivant une approche privilégiant les moyens et outils évoqués précédemment. Nous n'avons ni de "conseil de justice", ni de sanctions, mais des réparations peuvent être demandées.
Nous nous référons notamment :
. aux pratiques de l’équipe de la Neuville, pour qui « les dysfonctionnements ne sont pas des ratés du projet mais d’innombrables occasions d’expliquer les raisons d’être des règles, de montrer que la loi est là au service de tous et n’a pas été créée d’abord pour contraindre ».
. et à l’approche de « l’école démocratique Girafe » de la Ferme des enfants , pour qui « l'approche de (l’école) est définitivement non punitive. Aucune sanction n’est appliquée, contrairement à la plupart des écoles démocratiques. (…) Les médiateurs s’attachent à rechercher les besoins qui se dissimulent derrière les transgressions, et à les nourrir en priorité. Il est observé que les transgresseurs ont grand besoin d’être reconnus dans leur vécu et leurs ressentis. Derrière les actes se cachent des problématiques et des souffrances qui doivent être mises en lumière ».
Les adultes restent responsables de la sécurité du groupe et peuvent prendre des mesures en cas de danger.
34, rue de la Réunion 75020 Paris
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